Ligue 1, 25e journée : OM-PSG 2-1     La victoire du cœur

Ce ne fut certainement pas la plus belle rencontre de ces dernières semaines de l’OM... Mais au final le clasico est remporté et l’OM continue sa remontée incroyable ! Retrouvez l'analyse de cette victoire...

Une entame de match à oublier

Gerets a fait son choix : l’OM évoluerait en 4-2-3-1 avec Lorik Cana dans l’axe de la défense, Charles Kaboré et Benoît Cheyrou évoluant donc à la récupération. Une décision finalement discutable quand on s’aperçoit au final que le début de la rencontre aurait pu coûter très cher à l'OM. En effet, à tout juste 20 ans, Kaboré a eu beaucoup de difficultés à rentrer dans cette partie. Le PSG a du coup évolué à son meilleur niveau durant la première demi-heure avec notamment une tête d’Armand sortie par un Mandanda de nouveau exceptionnel.

Un penalty plus que douteux

Pour couronner le tout, les Olympiens allaient même se voir sanctionner d’un penalty juste avant la demi-heure de jeu pour une faute imaginaire et qui plus est en dehors de la surface de Bonnart. Une énième erreur d’arbitrage qui touche l’OM… cela fait tout de même beaucoup dans une saison ! Et après, certains se demandent pourquoi aucun arbitre n’a été détecté pour l’Euro. Pour attester d’ailleurs sa maladresse, M. Layec n’osa pas donner un carton rouge à Bonnart, preuve qu’il n’était pas sûr de sa décision. Pire, sur la première frappe de Rothen, il donna le penalty à retirer comme s’il espérait que l’offrande faite aux Parisiens ne soit pas transformée. Mais comme l’international du PSG garda son sang-froid pour réussir une deuxième fois son tir au but, l’OM était mené injustement.

Un excès de pression

Cependant, il faut bien reconnaître que les Marseillais étaient rentrés de manière trop timorée dans ce match au sommet. On se demande d’ailleurs comment autant de crispation peut gagner les joueurs. Certes, ce clasico est importantissime pour les supporters mais tout de même ! On ne pensait réellement pas qu’un OM en grande confiance ne se créerait pas une seule occasion pendant un tiers du temps… Heureusement finalement que la suite fut bien meilleure.

Deux buts en dix minutes

Mais même avec un retard à l’allumage, les Marseillais allaient tout faire pour revenir dans le match. Bien aidés par leurs supporters, les hommes d’Eric Gerets partirent alors à l’assaut du but de Landreau. On irait presque jusqu’à penser que le penalty accordé généreusement aux Parisiens par M. Layec a permis aux Phocéens de se réveiller juste avant la mi-temps. Ainsi, d’abord sur un coup de pied arrêté de Nasri sur la tête de Taiwo, l’OM parvint à égaliser grâce à son Nigérian qui profita d’un loupé magistral de Landreau. Ensuite, c’était au tour de Valbuena de décaler parfaitement Niang qui, d’une frappe ajustée au millimètre près, parvenait à tromper le gardien de but international…

Paris peu inquiétant…

En quelques minutes, l’OM avait renversé la tendance sans réellement élever son niveau de jeu. Parce qu’il faut bien se l’avouer : durant cette première mi-temps, les Olympiens n’ont pas brillé. Mais ils ont su être réalistes en transformant chacune de leur occasion en but. Un scénario qui n’était pas pour déplaire aux supporters de l’OM qui cherchent avant tout avoir leur équipe remporter ce clasico, peu importe la manière. Mais il faut bien reconnaître aussi que l’opposition que proposait le PSG était faiblarde.

L’enjeu tue le jeu

Finalement, on se demande même si l’enjeu de cette rencontre n’est pas excessif, bloquant ainsi certains joueurs qui ne supportent pas la pression. On pense ici notamment aux jeunes joueurs qui n’ont pas su montrer leur vrai visage : Nasri n’a ainsi pas été à la hauteur des événements sur cette rencontre puisqu’il ne trouva aucun décalage dans la partie alors que Kaboré, pour son premier match en Ligue 1 en tant que titulaire, allait avoir toutes les peines du monde pour rentrer dans le match. Si les choix de Gerets sont parfois discutables, ils lui donnent pour l’instant raison.

Deuxième mi-temps frustrante

Avec une avance d’un but au tableau d’affichage, l'OM allait essayer de se mettre à l’abri durant cette seconde période. Mais des actions mal négociées par Cissé et Niang n’allaient pas permettre aux Olympiens de faire le break. Du coup, tout le monde tremblait à chaque incursion parisienne. Une fois n’est pas coutume, Mandanda fut sollicité et comme d’habitude, Steve s’en sortit de nouveau très bien. On pense notamment à cette action de Pauleta, rentré curieusement à seulement 25 minutes de la fin, où le gardien phocéen sortit spontanément pour dégager le ballon. Une fois de plus, Mandanda fut décisif et ses partenaires lui doivent une fière chandelle !

L’OM passe quatrième !

Avec les entrées d’Akalé, Grandin et Zenden, Eric Gerets géra par la suite un maximum son équipe en sortant tour à tour Niang, Nasri puis Cissé ! Ceci allait suffire pour conserver ce résultat qui, d’un point de vue comptable, est une véritable aubaine pour l'OM. Les trois points de la victoire permettent donc aux Phocéens d’accéder à la quatrième place du podium, à trois points de Nancy. Autrement dit, l’objectif de se qualifier en Ligue des Champions est plus que réalisable… encore faut-il s’en persuader !

"Aller le plus haut possible"

Le gardien marseillais Steve Mandanda a encore effectué un grand match face à Paris. Ses arrêts ont permis à l'OM de repartir avec une nouvelle victoire. Il revient sur ce match et sur l'avenir. Avec ambition et sérénité...

Steve, comment vous sentez-vous après ce match face au PSG ?

Steve Mandanda : "Heureux ! Après une belle victoire ! On est vraiment content car on prolonge notre série. Et puis avec le scénario du match, on est mené 1-0 et on revient juste avant la mi-temps. On enchaîne les matchs donc ce n'est pas facile physiquement mais on répond présent car le groupe est costaud."

Votre arrêt sur la tête d'Armand n'était pas facile !

S.M. : "C'est un bel arrêt ! Je l'ai revu en rentrant, c'est pas mal en effet ! Il y avait 0-0, c'était important."

Vous avez remporté votre duel face à Landreau !

S.M. : "Aujourd'hui je joue avec l'OM. Je ne cherche pas à regarder les prestations d'un tel ou d'un tel... Ce n'est pas à moi de juger cela. Ce sont les journalistes et les observateurs qui font les duels. Moi je ne suis pas là pour faire des duels. Je suis là pour être performant avec l'OM, c'est tout."

Avec l'enchaînement des matchs, comment vous sentez-vous ?

S.M. : "Physiquement ça va car on se dépense beaucoup moins que les joueurs de champ mais psychologiquement ça use un peu d'enchaîner les matchs."

Jeudi, vous allez jouer sur un terrain synthétique à Moscou, cela vous est-il déjà arrivé ?

S.M. : "J'ai déjà joué plusieurs fois sur synthétique quand j'étais au Havre. C'est une surface qui change, on n'a pas l'habitude de l'utiliser. Il va falloir s'adapter. Il faudrait également s'adapter au climat car il fait très froid là-bas ! On va arriver mardi, on aura une séance d'entraînement, il faudra prendre nos repères."

L'OM va en Russie la tête tranquille ?

S.M. : "Il ne faut pas trop se croire qualifié. On a un bel avantage avec trois buts d'avance mais la qualification est loin d'être acquise. Dans des conditions difficiles, le froid, les Russes vont pousser car ils savent qu'ils doivent marquer trois buts. Il faudra être solide."

Un mot sur les prestations de Charles Kaboré ?

S.M. : "Il est arrivé en décembre et on a l'impression qu'il est là depuis deux-trois ans ! On rigole bien avec lui, tout le monde le chambre un peu, lui aussi ! Il s'est vraiment très bien intégré. Il ne m'a pas surpris car je le vois tous les jours à l'entraînement. Il avait fait une bonne rentrée en coupe d'Europe mercredi. On connaît ses qualités, il les a démontrées hier soir."

La défense centrale change souvent, cela vous perturbe ?

S.M. : "Non pour moi en tout cas ce n’est pas compliqué. On est tous les jours à l’entraînement ensemble donc la communication est la même. Hier je trouve que cela s’est très bien passé avec Cana et Givet. Tant mieux."

Qu’est-ce qui a changé à l’OM depuis quelques mois maintenant ?

S.M. : "Je ne sais pas trop… Au départ il y a eu l’arrivée du coach, ça c’est clair, il faut dire ce qui est. Il a changé beaucoup de choses et aujourd’hui si on en est là c’est en grande partie grâce à lui. Après ce qui a changé aussi c’est notre état d’esprit. Et ces derniers mois, tout nous réussit. On joue bien, on marque de buts, on en prend peu. Pour l’instant on n’a pas trop à se plaindre."

Est-ce qu’on peut espérer mieux que la 3e place ?

S.M. : (catégorique) "Nous on veut aller le plus haut possible. L’objectif c’est de prendre un maximum de points être le plus haut possible à la fin du championnat."

Quel regard vous portez sur le Spartak Moscou ?

S.M. : "C’est une équipe solide, un bloc très compact. Jeudi cela va être un tout autre match. Ils vont devoir marquer donc forcément ils vont se découvrir. Il va falloir gérer le début de match."

Vous appréhendez le fait de jouer sur un synthétique et dans un grand froid ?

S.M. : "Non je n’ai pas d’appréhension mais je sais que cela va être dur. Il n’y a pas beaucoup de monde qui aime le froid ! On va dire que l’on craint un peu le froid… (sourire)."

On dit beaucoup que l’OM a l’avantage d’avoir passer trois buts à l’aller mais le point le plus important est surtout de ne pas en avoir pris non ?

S.M. : "Oui c’est clair. Au match aller on a été très sérieux. On a mis les buts qu’il fallait et comme vous dites on n’en a pas encaissé. C’est un bel avantage. Mais comme je l’ai dit, ce n’est pas fini. Il y a un match retour à jouer, il va falloir rester très concentré pendant 90 minutes."

"Je mûris à chaque match"

Mathieu Valbuena s'impose petit à petit dans cette équipe marseillaise. Il devient même indispensable au même titre qu'un Nasri ou un Cana. Le milieu de terrain revient sur le match de Paris et sur sa progression à Marseille.

Mathieu, l'OM a battu le PSG. C'est une belle victoire ?

Mathieu Valbuena : "On a eu une belle réaction d'orgueil après le premier but. C'est une belle performance dans le contexte du clasico. C'était un match très important pour la ville. Mais aussi pour le classement."

L'OM est encore victime d'une erreur arbitrage...

M.V. : "Quand on voit les images, il y a deux erreurs d'arbitrage. Déjà c'est à l'extérieur de la surface et puis il n'y a pas faute de toute façon. Mais après ça on n'a pas baissé les bras. On a poussé et on a réussi à marquer deux fois avant la pause, cela nous a fait beaucoup de bien."

L'OM peut désormais viser la 3e place voire mieux ?

M.V. : "Il faut être ambitieux. L'année dernière on avait autant de retard qu'aujourd'hui avec Bordeaux. Il faut regarder vers le haut tout en faisant attention et en gardant le rythme que l'on a depuis un certain moment. Il faut garder ces valeurs-là. On va faire le mieux possible. On prend les matchs les uns après les autres. On redevient régulier. C'est très important. Je pense que tous les joueurs sont des compétiteurs et on a tous envie de viser haut. On y croit de plus en plus et on sait qu'on a le potentiel."

Vous vous sentez de mieux en mieux match après match ?

M.V. : "A chaque match que je joue, je prend de l'expérience, cela me fait mûrir. D'autant plus pour un match comme celui-là. Je suis très heureux de vivre des moments comme ça. J'ai appris par exemple qu'on doit parfois être patient et aussi savoir gérer les matchs quand on mène 2-1. Moi j'ai toujours un peu cette envie de jouer, de faire du beau jeu mais il faut parfois laisser ça de côté et ternir un peu le jeu (sic) !"

C'est une nouvelle semaine chargée pour l'OM avec 3 matchs en 7 jours... Vous avez peut-être envie de souffler un peu ?

M.V. : "Quand on est compétiteur on a envie de jouer tous les matchs. Ce sera au coach de voir ce qui est le mieux pour le collectif. Personnellement, cela va bien, je n'ai pas de pépin physique. Je touche du bois ! J'espère que ça va continuer. En fin de match c'est toujours difficile mais c'est normal."

L'OM va en Russie sereinement ?

M.V. : "On sait très bien que ce sera un tout autre contexte là-bas avec les paramètres différents qui rentrent en compte avec le climat et le terrain synthétique. Il ne faut pas prendre se match à la légère. On a fait le plus dur à la maison mais il faut faire bonne figure et gagner car cela engrange de la confiance. Il faut aller là-bas pour gagner."

Qu'est ce qui explique ce changement à l'OM ?

M.V. : "Je sens que le groupe ne s'enflamme pas. Après les victoires on est bien sûr très content mais on sait d'où on vient et on n'a pas envie de retomber là dedans ! Je pense que c'est cette humilité qui nous fait avancer aujourd'hui."

La qualification est acquise ?
Non, on a fait ce qu’il fallait au match aller, on n’a pas pris de but ce qui est le plus important. Avec trois à zéro, on a un bel atout pour jouer une qualification au match retour mais la qualif' se joue sur les deux matchs. Dans nos têtes, on n’est pas qualifié.

 

Ce but vous a fait plaisir ?
Marquer au vélodrome, c’est un rêve d’enfant. Ca fait plaisir de marquer et de gagner le match. Il y avait une belle ambiance hier même si le stade n’était pas plein.

C’est votre meilleur match depuis que vous êtes à Marseille ?
Non mais comme souvent ce sont les statistiques qui font que les joueurs sont plus ou moins encensés, il y a eu un but et une passe décisive alors on parle plus de moi alors que parfois j’ai fais des matchs plus pleins dans mon domaine et on a moins parlé de moi. On parlera toujours plus des gens qui marquent que des gens qui travaillent dans l’ombre. En ce moment je suis bien mais c’est à l’image du collectif, de l’équipe. Depuis le début de la saison, je ne pense pas avoir fait de mauvais matchs, là c’est sûr que l’équipe tourne bien et que c’est plus facile de tirer des individualités.

Il vous tarde d’être à dimanche ?
J’attends ce match avec impatience, avec beaucoup d’envie. On est sur une bonne dynamique, il y a beaucoup d’ambiance au Vélodrome en ce moment et j’espère vivre de grands moments dimanche. Mais tous les matchs sont difficiles. A nous de ne pas s’enflammer, de répéter les efforts à chaque fois. C’est vrai qu’il y a de la qualité dans notre équipe mais si on ne fait pas les efforts les uns pour les autres ça peut devenir compliqué. Il ne faut pas l’oublier.

Comment allez-vous jouer contre le PSG ?
Je ne sais pas encore comment on va jouer ou comment Paris va jouer, mais en ce moment nous on ne prend pas de buts et ça c’est important. Je pense que ça fait plaisir à tout le monde, les joueurs et les supporteurs. Personnellement, je crois beaucoup aux spirales positives et négatives, en ce moment on est dans une spirale positive mais la roue peut tourner. Là on est dans une spirale positive et on a la chance d’être très réaliste et opportuniste devant le but, j’espère que ça va continuer encore longtemps.

Vous n’êtes pas fatigués ?
On est habitué à jouer tous les trois jours, c’est un réel plaisir. On travaille beaucoup sur la récupération entre deux matchs et on a montré contre Moscou qu’on était frais alors qu’on avait joué trois jours avant. Quand on gagne on est toujours moins fatigué que quand on perd.

C’est un match particulier ?
C'est un match à part pour tout le monde mais on sait que Paris fonctionne bien à l’extérieur, il y a de bons joueurs, de la qualité, on s’attend à un match difficile mais encore hier on était capable de bien jouer contre de bons joueurs à domicile. Il y a beaucoup d’attente chez les gens qui nous suivent, qui soutiennent Marseille, on connaît la rivalité. C’est un match à trois points mais pour nos supporteurs c’est encore plus important. Nous on s’attache à aller le plus haut possible au classement, si on le fait en battant Paris, c’est encore mieux. A voir le monde qu’il y a dans la salle de presse, on comprend que ce match intéresse beaucoup de monde.

Olympique Marseille AS MONACO FC

Heureux Steve ?
Oui heureux après une belle victoire. On est très content parce qu’on prolonge notre série et aussi au vu du match parce qu’on est mené un à zéro et on revient pour mener deux à un juste avant la mi-temps, c’est une belle victoire. En plus on enchaîne les matchs en ce moment c’est pas facile physiquement mais on répond présent. On répond présent parce que le groupe est costaud. C’est bien.

 

La prestation de Landreau vous a rassuré pour l’équipe de France ?
Moi aujourd’hui je joue avec l’OM. Je ne regarde pas les prestations d’untel ou d’untel, c’est pas à moi de juger ou de dire quoi que ce soit.

Pour toi aussi, ce n’est pas facile ?
Pas physiquement mais psychologiquement d’être concentré à chaque match oui. Mais physiquement ça va encore. On dépense beaucoup moins que les joueurs de champs.

Ton arrêt sur la tête de Armand ?
C’est un bel arrêt. Je l’ai revu hier en rentrant chez moi, c’était pas mal... C’était bien. Il y avait zéro à zéro, oui c’est un bel arrêt.

Les observateurs ont suivi le match entre toi et Landreau ?
Oui mais comme vous dites c’est des observateurs, journalistes, moi je ne suis pas là pour faire tel ou tel duel avec telle personne. Je suis là pour être performant avec l’OM, remonter le plus haut possible au classement et c’est tout. Après, les duels, ce n’est pas à moi de le faire, je n’ai pas à le faire.

Mais tu es supérieur à Landreau aujourd’hui, tu en es conscient ?
Moi je travaille avec l’OM, je me dois d’être performant, ce qui ce passe en dehors du terrain... Je n’ai pas à faire la comparaison avec les autres. Je travaille et voilà.

Tu as déjà joué sur synthétique ?
Oui quand j’étais au Havre. C’est une surface qu’on n’a pas l’habitude d’utiliser, il va falloir s’adapter, il faut s’adapter au climat, il fait très, très froid là-bas. C’est un autre match qui arrive, il faut s’adapter.

Ca change quoi ?
Les rebonds sont plus durs, ça va plus vite, la veille du match il faudra bien prendre ses repères, que ce soit gardien ou joueurs de champs, il faudra bien étudier le truc et s’adapter.

Il n’y a pas de risques de faux rebonds ?
C’est vrai mais on verra lorsqu’on jouera...

Trois buts ça va ?
Oui mais on n’est pas qualifié. Trois buts c’est clair, on a un bel avantage mais la qualification est loin d’être acquise. Les conditions seront difficiles, là-bas le temps va jouer, il va faire froid, eux ils ont trois buts de retard, ils vont pousser, à nous de bien gérer ce match parce que la qualification n’est vraiment pas jouée.

Que penses-tu de Kaboré ?
C’est vraiment quelqu’un, on a l’impression que ça fait deux ou trois ans qu’il est là. Tout le monde le chambre un peu, lui pareil, il s’est vraiment très bien intégré.

Son match t’a surpris ?
Oui et non. Je le vois à l’entraînement tous les jours, il est entré en coupe d’Europe, il a fait une très bonne deuxième mi-temps, il ne m’a pas surpris. Il a montré qu’il avait des qualités, nous on le savait. Il l’a démontré contre le PSG.

C’est difficile de voir changer souvent sa charnière centrale ?
Pour moi non. On est tous ensemble aux entraînements, la communication est la même. Ce que je pense de celle qui a joué dimanche ? Ca c’est très bien passé et c’est bien.

Quelque chose a changé ?
Je ne sais pas trop ce qui a changé. Le coach, il faut le dire, a changé beaucoup de choses et si on est là aujourd’hui c’est en grande partie grâce à lui. L’état d’esprit a changé aussi, ces derniers mois tout nous réussit, on marque des buts, on n’en prend pas beaucoup. Pour l’instant on n’a pas trop à se plaindre. On essaye de conserver cet état d’esprit-là et prolonger la série.

Vous pouvez terminer mieux que troisième ?
Nous on veut espérer aller le plus haut possible. Aujourd’hui on joue tous les matchs pour les gagner. Je ne sais plus combien de points il reste à prendre mais nous on veut prendre le plus de points possible pour terminer le plus haut possible dans le championnat.

Quel regard portez-vous sur le Spartak ?
C’est une équipe solide, un bloc costaud, compact. On a réussi à mettre trois buts mais là ça va être un tout autre match. Eux vont se découvrir alors on verra comment ça va se passer. Il va falloir gérer le début du match et après on verra en fonction du match.

Vous allez être le plus touché par le froid ?
Oui c’est vrai. Je sais que ça va être dur, il n’y a pas beaucoup de monde qui aime le froid. Alors on va dire qu’on craint un peu le froid. Je vais voir en fonction des équipes mais c’est clair qu’on va être camouflé.

Ne pas avoir pris de but c’est important ?
On n’a pas encaissé de but, c’est un bel avantage pour le match retour mais c’est pas fini. Il va falloir être sérieux pendant 90 minutes...

Le proverbe Russe dit méfiez-vous de l’ours qui dort ?
Je ne savais pas que c’était Russe ça.

Un match tu as blessé Faty, un autre Givet mais hier personne ?
Non c’était le même match. J’ai blessé les deux le même match. Hier je savais qu’on avait besoin de tout le monde, on va essayer de les garder.